blog européen

jeudi 30 août 2007

Parole profonde de la semaine

Il fallait absolument que je vous retranscrive un extrait de la conversation que j'ai eu hier soir avec ma moitié. Il s'agissait d'un film libanais que je suis allée voir récemment, qui racontait avec beaucoup de finesse et d'humour la vie d'un groupe de femmes tenant un institut de beauté à Beyrouth.

Moi: tu sais pourquoi le film s'appelle "Caramel"?
Moitié: Parce qu'elles utilisent du caramel pour s'épiler.
Moi: Absolument.
Moitié: N'empêche, ça doit être un caramel spécial, sinon elles finiraient par ressembler à des Mystères géants!

^^

Bon, il fallait être là pour trouver cette remarque absolument hilarante...

lundi 20 août 2007

Herzlich Wilkommen in Tübingen



C'est officiel, je vais vivre à la campagne. Ci-dessus : mon logement universitaire en Allemagne. Non, non, je n'y suis pas encore. Je commence juste à m'y interesser un petit peu, une semaine avant mon départ. La chambre n'est apparemment qu'a 2 à 3 km de la faculté de sciences politiques, dans le centre. Disons qu'un un grand bol d'air frais ne peut que me faire du bien. Non?

Je pars le 3 septembre: la date fatidique, le saut dans l'inconnu, l'élan vers l'infini linguistique ! J'en deviens quasi lyrique tellement cela me terrifie de devoir parler allemand.

A propos, j'ai appris hier une information complètement insignifiante mais qui mérite d'être citéé, rien que pour le fun comme disent les québecois: le mot "billig", qui en allemand signifie "bon marché" ressemble comme deux goutes d'eau au "bilig" breton, dalle circulaire sur laquelle on cuit les crêpes et les galettes.
Dans le même genre, j'ai remarqué que TOEFL, le test linguistique, n'est pas sans ressembler au mot allemand " der Teufel", le diable.
Mon analyse de ces deux coincidences : il est vrai que les galettes, en général, ne coûtent pas très cher. En se penchant sur la question, on découvrirait peut-être un phénomène historique de mondialisation précoce au 12e siècle qui expliquerait les similarités entre la langue swabe et le breton. Le TOEFL, lui, est une invention diabolique pour soutirer de l'argent aux étudiants et leur voler leur âme en leur posant des questions débiles ("Evoquez une personne qui a beaucoup marqué votre vie", "Quels sont vos meilleurs souvenirs de vacances?")
Heureusement qu'il y a les blogs, pour que tout le monde connaisse vos pensées les plus débiles...

jeudi 16 août 2007

Vienne la nuit, sonne l'heure / Les jours s'en vont, je demeure

Ne connaissant pas de poème spécifiquement dédié à Vienne, je m'en tiendrais à l'un de ses homonymes pour titrer cet article (à noter que cette liberté ne serait pas autorisée au cours d'une partie de shabadabada...)
Plutôt que d'essayer de résumer 8 jours de ballades touristiques en tout genre dans la capitale autrichienne, ce qui serait mortellement ennuyeux pour tout le monde, je vous propose un petit récit culinaire de notre voyage.

Dans le vol Air France à l'aller : une mini "collation" d'environ 15g de petites croquettes au fenouil, accompagnée d'une boisson au choix - en l'occurence, du jus de tomate. Très chic.

A peine débarqués, nous nous précipitons dans le premier café viennois qui nous tombe nous les yeux. Là, nous dégustons deux beaux "Eisschokolade", boule de glace à la vanille flottant dans un chocolat froid, surblombé d'un iceberg mousseux de chantilly et sur lequel on peut soit-même verser de la sauce au chocolat en quantités non négligeables. Mmmm. Tout cela pour un prix modique, evidemment: le génie des cafés de Vienne fait que même les deux ou trois Starbucks de la ville en subissent la compétition, et la petite sirène verte se languit tristement sur les verres en cartons des étagères.

Le soir même, je goûte pour la première fois à de la choucroute à la "Sieben Stern Bräu" (taverne des sept étoiles). Non pas qu'il me viendrait à la tête l'idée d'en commander toute une assiette : trop risqué. Il suffit d'en piquer un peu dans l'assiette de mon compagnon de route qui m'assure que sa Bratwurst est un délice. De mon côté, un plat courageusement commandé au hasard avec ce qui me semblait être le mot "abricot" (Marillen) se révèle n'être que des pâtes gratinées.

Contrairement aux idées que l'on pourrait se faire sur les Viennois, les proportions minimales de bière servies dans les tavernes sont bien inférieures à 0,5 L (ci-dessous, deux verrres de 0,25 L de bière brune bien goûtue).

De pis en pis: les Autrichiens se mettent à la mode "diet"! Les supermarchés vendent des pots de salades mixtes fort bon marché et les rayons fruits et légumes sont très fournis. De quoi ravir les picnickers d'un jour, qui n'ont pas peur de croquer la vie à pleines dents (sic).

Mais il ne faut pas aller croire que tout se perd, mon bon monsieur: le régime archi-protéiné des Autrichiens du cru subsiste encore dans les "Heuriger", sorte d'auberges situées dans des ex-villages viticoles depuis lors hapés par la ville. Là, on peut se poser sur de larges bans de bois sous une voûte de feuilles de vigne et savourer le vin pétillant local, dont la qualité première serait d'être "gouleyant", d'après le Guide du Routard. Quoi qu'il en soit, il est vrai qu'il se boit comme de l'eau, et qu'il a vite fait de vous tourner la tête. Pour aider à absorber l'alcool, on vous propose donc un buffet composé de mets divers. Voici ce qu'il en restait vers la fin du repas:




Sinon, les cafés Viennois regorgent d'autres exemples de pauses sucrées:

- le fameux "Sachertorte", gateau au chocolat traversé de fines raynures de confiture aux abricots.

http://www.meilleurduchef.com/cgi/mdc/forum/fr?f=recettes&id=1071161933-27352-1




- Les plus grosses barres milka du monde. miam miam.



- enfin, une pensée pour Elsa: la glace "surprise"


Le comble, c'est qu'en rentrant voir mes parents, ces derniers me font la remarque en passant : "Tiens, tu n'aurais pas un peu minçi?"