blog européen

jeudi 3 avril 2008

Lisbonne

C’est avant tout la moyenne des températures de dix degrés supérieure à celle de Stuttgart qui a poussé deux voyageurs avides d’océan et de soleil vers les côtes lisboètes, lovés sur les bords du Tage. Entre un petit saut en tram le long des sinueuses rues aux murs blanchis et de savoureux poissons grillés, nos amoureux ont pu s’offrir une revigorante cure d’air marin. La est dominée par un certain nombre de collines : nous y avons cherché toute une soirée durant, dans un épisode décidément très kafkaïen le mystérieux château de Lisbonne, Castelo Sao Jorge, dont les remparts sont certes visibles de loin mais impossibles à trouver dans le labyrinthique dédale de rues de l’Alfama, la vieille ville. Ce quartier, la seule partie de Lisbonne qui ait survécu au tremblement de terre de 1755, est le berceau d’un style musical appelé le fado : chant mélancolique, accompagné d’une guitare, qui était couramment pratiqué dans les quartiers pauvres du Portugal avant de devenir populaire auprès de la bourgeoisie à l’époque de la dictature salazariste.

Un vrai plaisir pour les yeux, le nouveau quartier à l’architecture futuriste, construit à l’occasion de l’exposition universelle de 1999 comprend notamment la gare d’Oriente, avec ses voûtes rappelant alternativement des ogives gothiques ou d’immenses végétaux. On peut également y trouver le plus grand aquarium d’Europe. Autour d’un immense bassin, contenant l’équivalent de plusieurs piscines olympiques où évoluent des milliers de thons, de bars, de requins, de raies en tous genres, le visiteur peut apprécier dans les cinq bassins annexes toute la diversité de chacun des cinq continents. On frissonne d’être aussi près d’animaux que l’on ne voit normalement que dans des documentaires arte dans la sécurité de son salon, et l’on en sort exténué, écrasé par le sentiment de sa propre insignifiance face à la démesure de l’océan.
A noter de particulièrement chouette, le pont Vasco de Gama : 18km de long ! La visibilité ne permettant pas toujours d’en voir l’autre bout, le pont semble s’étendre à l’infini et disparaître poétiquement à l’horizon…

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