blog européen

jeudi 28 juin 2007

Divine intervention

Demain, je prends officiellement mes fonctions en tant que stagiaire chez Gallimard. Permettez que je m’en rengorge fièrement quelques instants… Bon voilà, c’est fait.

En fait, un petit coup d’œil du côté de Wikipedia indique que ce monument de l’édition n’est pas vierge de toute boulette historique ni de prétentions à l’hégémonie capitalistique. Les éditions Gallimard ont été créées en 1911, sur la demande d’un certain Jean Schlumberger et d’André Gide sur la base de la Nouvelle Revue Française (NRF) – ce même Gide, qui, plus tard, se mordra les doigts d’avoir refusé le manuscrit de Du côté de chez Swann… Après l’armistice de 1940, la maison n’a certes pas toujours été très nette, Gaston Gallimard devant céder la direction à Drieu La Rochelle, auteur fasciste militant. Gallimard se déclare alors comme une maison « aryenne à capitaux aryens » et publie du Goethe pour faire plaisir à l’occupant. Cependant, à la Libération, le fait d’avoir accueilli dans ses bureaux des réunions clandestines des d’un groupe d’auteurs résistant, les Lettres françaises, et le suicide de Drieu La Rochelle lave la maison de tout soupçon collaborationniste. Depuis, Gallimard, tel un Godzilla littéraire, engloutit toutes les petites maisons d’édition qui lui courent dans les pattes, dans le but de prendre le dessus dans sa compétition avec Hachette, de loin la première maison d’édition et véritable monster killer du monde de l’édition en France.

Moi, petit engrenage dans cette formidable machine à bouquins, serai au service des langues étrangères, remplaçant la fille qui s’occupe habituellement des contrats d’achat des droits d’auteur. Je serai en contact avec tous les acteurs du monde de l’édition : auteurs, agents, maisons d’édition étrangères, conseillers, lecteurs sous-traités, traducteurs… J’aurais par ailleurs pour tâche de gérer le planning des éditeurs pour THE big événement mondial de l’édition, la foire des livres de Frankfort en octobre (ptet même que j’y serai… à titre personnel). C’est génial, il y a plein de boulot… Seul hic : aucune rémunération, pas même une pauvre indemnisation (j’aurais été heureuse avec 1/3 du smic…) et je finis à 18h15. Mais bon, j’ai un stage qui va m’occuper et qui fera super bien dans mon CV. Hallelujah !

2 commentaires:

Elsa a dit…

la "divine intervention" s'appelle comment ? lol

bon sinon moi aussi j'ai trouvé un boulot chouette, et donc je rentre à paris dimanche aprem. Je veux te voir, qu'on en discute :p

chloé a dit…

eh mais je vais être vexée! quoi qu'il en soit, je te booke dimanche aprem dans mon planning ^^