blog européen

jeudi 26 avril 2007

« Balle au centre » ? – 2

Je reviens sur mes propos précédents. Il existe bien un centre en France ! Du moins je l’espère, depuis que Bayrou a annoncé (mais on s’en doutait) son projet de création d’un nouveau Parti Démocratique. Quand est-ce que je peux prendre ma carte ? Peut-être sommes nous en train de vivre un moment décisif de refondation de la scène politique française. Ou pas. Nous verrons le 6 mai, puis le soir du 17 juin.
Quoi qu’il en soit, difficile de nier que depuis environ un an, les deux grandes forces politiques du pays sont l’objet de tentatives de réformation profondes sous l’impulsion de nouveaux dirigeants dynamiques, agressifs et ambitieux. Sur ce, apparaît il y a trois mois à peine l’Orson Welles de la vie politique française, l’énigmatique troisième homme Bayrou, qui a réussi à se frayer un chemin sur ce qui apparaissait il y a encore peu comme le tranchant de la lame idéologique qui séparait le PS de l’UMP, et à convaincre assez d’électeurs pour s’attirer les bonnes grâces de tout le monde.





Résumons.

- à droite, la transition entre le chiraquisme bienveillant et monarchique à la machine à broyer UMP à de Sarkozy a été lente et pernicieuse, et jalonnée de petites phrases mesquines et de messes basses dans l’ambiance feutrée des couloirs du pouvoir. Accusant le chiraquisme d’un interventionnisme et d’une rhétorique socialisante trop affable, Sarkozy parvient à opérer un revirement de l’UMP vers la droite profonde*, moins sur le plan économique que sociétal, sans toutefois abandonner les bases du paradigme gaullien*. Aujourd’hui, avec Chirac déjà à moitié allongé sur la guillotine, demeure un formidable appareil de parti, incroyablement efficace dans sa capacité à mobiliser et un chef charismatique, visiblement doué du don d’ubiquité, mais qui peine pour autant à délaisser son image de petit lieutenant autocratique.

- à gauche : fin 2006, le PS élit une illustre inconnue, la sibylline Ségolène, pour le représenter aux élections présidentielles de 2007. Alors dorlotée par les médias, une partie des adhérents du PS se demandent nerveusement s’ils ont fait le bon choix. En voici une autre qui, si elle ne va pas jusqu’à se dire couverte de cicatrices sous ses tailleurs blancs, a su se démener pour s’imposer face à la vieille garde du parti, qui constatait cyniquement son succès populaire. Avec Royal (d’après mes amis socialistes du moins), on assiste sans doute à une franche tentative de la gauche française d’enfin s’aligner sur la ligne plus pragmatique des sociaux démocrates européens, davantage en phase avec la nécessité de remédier aux faiblesses structurelles qui accablent l’économie française. Se disant blairiste. Qu’est-ce qui a sapé la campagne de Ségolène Royal ? François Hollande ? La façon qu’elle a de ressembler aux … de La vie est un long fleuve tranquille, ses boulettes à répétition ou son spot de campagne absolument désolant ? Envers et contre tout, vote utile aidant dans les derniers moments, elle se qualifie au premier tour et assure même au parti qui la déteste un score plutôt confortable.

- Et voici qu’émergerait à présent un hypothétique « centre », doté d’un candidat à la bouille sympathique, gentleman-farmer capable de réciter une mini anthologie de poèmes à lui tout seul, et qui remet à plat tous les termes du débat. Sa volonté de se démarquer de l’UDF, trop marquée à droite, en créant un nouveau parti, est légitime. Mais son avenir dépend sans doute du score de Ségolène Royal au second tour. Sans vouloir faire « boule de cristal », examinons les différents scénarios possibles. Que Ségolène se casse monumentalement la pipe, et c’en est fini de la social-démocratie française du PS, dont les mannes seraient alors sans doute reprises par une tendance gauchisante chauve plus traditionnelle (pour ne citer personne). Dans ce cas-là, dans l’optique des législatives, c’est plus qu’un chemin que Bayrou se fraye pour son PD, c’est un véritable boulevard haussmannien, lieu de convergence des optimistes et des déçus. A mon avis, Bayrou parie sur une défaite de la gauche. Mais il suffit que Royal gagne, ou qu’elle perde de très peu, pour légitimer l’expérience d’un PS réformé, revitalisé mais frustré, et d’humeur combative. Rattrapé sur sa gauche, il restera alors très peu de place à Bayrou pour construire une véritable force politique majeure au centre.

Ce que j’en retire, perso, c’est qu’indépendamment du sort final du candidat Bayrou, finalement, au PS ou au PD, les valeurs des « sexy centristes » finiront par s’imposer. Tant pis pour les autres, ils n’avaient qu’à se confectionner de meilleurs t-shirts.


http://jeuneudf68.over-blog.com/archive-12-04-2006.html

* Les termes en italiques dans le paragraphe ci-dessus sont des expressions très « Sciences Po » qui n’ont d’autre origine que mon propre lexique politique imaginaire…

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A la demande générale, les paroles de "Mon pays France", hymne Sarkozystes.

Moi je dis qu'on a beaucoup de chance de vivre dans un pays,

Où l'homme n'est pas une bête qu'on maltraite ou qu'on oublie,

Le gros problème est du que les droits de l'homme,

Ne sont pas respectés dans l'égalité des sommes,

Certains abusent des dons financiers publiques,

Sans même avoir cotisé un seul fonds d'ASSEDIC,

Aucun se rend compte que tout devient critique,

Des sortes de vacances aussi belles que maléfiques


Trop de taxes, trop de dons, oh oh,

Trop d’impôt, trop de complot, oh si,

Je voudrais que les gens reprennent vie,

Que chacun ait tout ce qu’ils veulent aussi,

Je rêve que mon pays France reprenne vie,

Que le mouvement populaire nous redonne l’avenir...

On nous donne pas trop le choix de faire un job rêvé,

Mais plutôt de s'en rendre compte au premier taf' donné,

Le travail au black monte,

Il faut pas s'étonner,

que les gens craquent,

s'endettent et puis se sentent étranglés,

Mais trop de charges noient tous les patrons d'usines,

En fin de compte c'est nous qui sommes les victimes,

Derrière notre patrimoine aussi beau que sublime,

Se cachent trop d'actes illégalissimes

Trop de taxes, trop de dons, oh oh,

Trop d’impôt, trop de complot, oh si,

Je voudrais que les gens reprennent vie,

Que chacun ait tout ce qu’ils veulent aussi,

Je rêve que mon pays France reprenne vie,

Que le mouvement populaire nous redonne l’avenir...

Sans critiquer notre politique,

Bon sang ça craint,

Trop de gens se plaignent de tous nos politiciens,

qui se tuent la vie tous les jours comme des chiens,

A se préoccuper du bien être de tous les citoyens,

La politique appartient à celui qui veut la paix,

Et non pas à celui qui cherche à tout briser,

Qui mieux placé que Sarkozy nous montre la réalité ?,

Nous ne sommes que des idées dites par le peuple français

Trop de taxes, trop de dons, oh oh,

Trop d’impôt, trop de complot, oh si,

Je voudrais que les gens reprennent vie,

Que chacun ait tout ce qu’ils veulent aussi,

Je rêve que mon pays France reprenne vie,

Que le mouvement populaire nous redonne l’avenir...